J’essaie toujours de lire un ou deux livres de non-fiction par mois sur des sujets assez variés. De la psychologie du consommateur, au marketing Web, à l’image de marque… Ces lectures m’aident à concevoir les problèmes sous des angles nouveaux. C’est un peu comme un courant d’air qui éclaircit les idées.
J’ai donc profité de mes deux semaines en Islande pour lire le #1 New York Times Best Seller de Mark Manson : The Subtle Art Of Not Giving A Fu*k (une lecture que je recommande à tous).
Loin d’être un de ces livres traditionnels qui tente de flatter nos égos en nous faisant sentir spécial et unique, la lecture du livre de Manson fait un peu le même effet que de recevoir une bonne claque au visage. Une «bonne» dans le sens où c’est un peu comme lorsque ton meilleur ami t’avoue une vérité que tu n’étais pas prêt à entendre, mais qui était 100% vraie. C’est un peu plus tard que tu réalises à quel point c’était nécessaire.
“No truly happy person feels the need to stand in front of a mirror and recite that she’s happy. She just is.”
En bref, l’auteur tente de nous réveiller face à notre obsession à toujours être positif et nous oblige à accepter la réalité telle quelle est réellement. Nous avons tous nos limitations, nos peurs, nos défauts et il faut les confronter, puis en accepter la responsabilité.
Il nous amène aussi à voir la vie comme étant une série de problèmes à résoudre. Vous l’avez sans doute remarqué, une fois un problème résolu, ce n’est jamais long avant que le prochain se pointe le bout du nez. Et implicitement, notre bonheur et notre fierté découlent souvent de la résolution de ces dits problèmes. Il faudrait donc arrêter d’imaginer un monde parfait où nous n’aurions plus aucun conflit. Arrêter de se dire qu’on sera heureux une fois notre maison de rêve achetée ou une fois finalement marié. Parce qu’une fois arrivé là, un autre problème ne tardera pas à se faire sentir.
Et la productivité dans tout ça?
Vers la fin de son livre, Mark Manson parle d’une théorie qu’il a inventée lui-même. Même si l’idée semble simple, je crois vraiment qu’elle vaut la peine d’être partagée.
The «Do Something» Principle
Dans le monde professionnel, nous avons souvent la mauvaise habitude d’attendre qu’un éclair de génie nous frappe avant de commencer à travailler. Pendant ce temps, c’est la procrastination qui domine. On évite le boulot en allant se faire une tasse de thé, en réorganisant ses dossiers et en revérifiant pour la troisième fois ses notifications Facebook, même si l’on sait qu’on ne pourra pas s’en sortir. C’est inévitable.
The «Do Something» Principle consiste à prendre action sur le coup. Au lieu d’attendre que l’inspiration vienne d’elle-même, il faut commencer à travailler sur le problème immédiatement pour que l’inspiration se mette tranquillement en marche.
“If you’re stuck on a problem, don’t sit there and think about it; just start working on it. Even if you don’t know what you’re doing, the simple act of working on it will eventually cause the right ideas to show up in your head.”
Et c’est là que la productivité entre en jeu. Appliquer cette théorie sur tous nos problèmes au travail pourrait grandement améliorer notre niveau de productivité en général.
Étant moi-même championne mondiale de la procrastination à mes heures, j’ai décidé de tester personnellement cette théorie en écrivant le billet de blogue précédant celui-ci.
Le résultat :
Scénario 1 : Tourner en rond pendant 35 min, taper 2-3 mots, me faire un 3e café, retaper quelques mots, sortir mon chien, avoir une nouvelle idée, faire quelques poses de yoga et péniblement arriver à finir mon article de 800 mots.
Temps total : 2h30
Scénario 2 : M’obliger à m’asseoir à mon bureau un café à la main et de ne pas me relever pour la prochaine heure. Ouvrir un Google Doc tout frais, et commencer à écrire sur mon sujet, des mots, des idées aléatoires qui rapidement se transforme en phrases et en idées cohérentes. Puis enfin, finir mon article de 800 mots.
Temps total : 1h.
Pas mal non?
«Don’t just sit there. Do something. The answers will follow.»
C’est donc l’action de commencer quelque chose qui déclenche l’inspiration et nous motive à continuer. Cela va comme suit :
Action –> Inspiration –> Motivation
Alors, écoutez Mark Manson et la prochaine fois que vous manquerez de motivation pour accomplir une certaine tâche, fouettez-vous, enchaînez-vous à votre bureau s’il le faut et faites quelque chose. Éliminez toute distraction et obligez-vous à vous concentrer sur la tâche et rien d’autre. Qui sait, après 10-15 minutes de souffrance, vous verrez peut-être vos doigts s’activer sur votre clavier plus rapidement que la foudre et soudainement, le travail sera fait!